Dans le cadre d'une demande de devis, une inscription très complète de l'artiste au revers de la toile a révélé des informations essentielles pour la compréhension de l'œuvre

Non seulement le personnage représenté sur le portrait, l'artiste et la date d'exécution ont été identifiés mais, fait rarissime, l'artiste, Paul CARPENTIER a également pris la peine d'écrire des indications techniques et des instructions pour la conservation de sa peinture : "Le lustre de cette peinture à la cire cautérisée étant de la cire pure, on ne doit jamais y appliquer dessus aucun vernis, mais la laver avec de l'eau froide et pure, et restituer le lustre en frottant avec un linge doux, net (?) et plié en tampon."

A cette occasion des recherches historiques ont été entreprises pour mieux connaitre la technique à la cire cautérisée. C'est le cautérium qui a donné son nom à la technique de la cire cautérisée appelé aussi encaustique. Il s'agit d'un outil qui sert à « chauffer » la cire appliquée préalablement au pinceau sur la toile. On distingue cette technique de "la peinture à la cire » où le liant est utilisé à froid tout au long du procédé. Nous avons alors découvert que cet artiste, érudit et prolixe, a rédigé un manuel très précis pour transmettre aux générations futures de peintres (et de restaurateurs!) ses connaissances de la peinture à l'encaustique acquises auprès de son maitre Jacques Nicolas PAILLOT DE MONTABERT et qu'il a perfectionné durant 40 années d'expérimentation.
Pour en savoir plus nous vous invitons à explorer son manuel consultable en ligne: Paul CARPENTIER, Notes sur la peinture à la cire cautérisée ou procédé encaustique, d’après les laborieuses recherches de Paillot de Montabert, Paris : Ed. Renouard, 1875, 39 p.